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DOUZE SECONDES 7

6 Mai 2006 , Rédigé par Seb Publié dans #NOUVELLES

Aparté

Certains lecteurs m’ont fait remarquer sur le forum que certaines photos en illustration de mon histoire peuvent heurter la sensibilité des plus émotifs. Oui, vous avez raison : c’est ce que je cherche à faire. Même celle des moins impressionnables. Mais, allez-y franchement, dites-moi : mes photos sont-elles plus ou moins efficaces que l’actuelle campagne de prévention routière qu’on entend à la radio. A la pub de la télé, je ne sais pas, je zappe. Mais mes tôles déchiquetées et mes cadavres pulvérisés sont là pour vous faire prendre conscience qu’il faut faire attention en voiture, et que nos corps ne sont pas conçus pour résister à de tels chocs. Je vous aime bien. Je ne vais pas faire de la prévention rigolote, il n’y a que les images chocs qui vous fassent réfléchir. Vous êtes fragiles, et je n’ai pas envie de vous voir finir en viande hachée. Je tiens à vous, mes amis. L’automobile, c’est bien beau, mais c’est dangereux. Si j’écrivais contre le tabagisme, je ne me contenterais pas de vous monter des dents jaunes.

D’autres lecteurs m’ont fait remarquer que je n’anonymisais (?) pas assez les noms propres dans mon histoire… Bon, je suis pas là pour faire de la pub, mais qui connaît le contexte s’y reconnaîtra bien. Vous pourriez m’écrire pour connaître leurs vrais noms, mais est-ce que c’est vraiment intéressant ?

Pour finir, vous avez félicité Marie pour son talent via mail ou en me laissant des messages sur le forum. Vous pouvez commentez sur le blog, vous gênez pas, car, même si elle est gueularde, au pire vous vous en tirerez avec une cuisante humiliation, mais sans aucune douleur physique ni perte d’argent.

 

Bon. Satané histoire. Là, il est une heure vingt du matin et je sors d’un concert de reggae, je suis un peu dans un état second. Je plane encore. Je ne sais plus de quoi je parlais.

Ah si.

Thierry nous attendait sur le quai. Le fameux conducteur.

Mauvais réveil : la nuit dans le train en proie aux tourments de la remise en question : est-ce que mon chef avait découvert ma vraie nature, est-ce que j’étais un nul, est-ce que j’allais réussir à lui prouver que j’étais dans le bon en faisant comme je faisais ? A lui faire comprendre que je ne visais pas sa place ? C’est vrai qu’au moment où Crcrdia avait lancé le recrutement de son nouveau directeur, j’avais proposé un instant ma candidature, par altruisme, pour rendre service, quoi. Elle l’avait peut-être su ? Ayant réfléchi et approfondi la question, je lui laissais bien volontiers, parce que c’était un nid à emmerdes son job. Elle avait du mal à s’y retrouver, et elle brassait beaucoup de vent, et j’avoue, j’aurais bien aimé ne pas être associé à ces soucis, je marchais très bien comme ça.

J’avais donc très mal dormi. Peu avant l’aube, je m’étais baladé dans les couloirs, et j’avais gaulé des jeunes qui fumaient une herbe terrible entre deux voitures. Ce n’est qu’ensuite que j’avais réussi à un peu à me détendre. De toutes manières, j’aurais eu très mal dormi, car les banquettes des trains sont trop dures, et trop étroites surtout, on s’entortille dans leur sac à viande, à moi petit bonhomme il me faut de la place, demandez à ma femme, les bras en croix ! Des trains-couchettes, j’en ai pris des dizaines, je n’y ai jamais dormi, d’abord. Je dors mieux assis, à choisir.

En plus, c’était B. (Bénédicte, mais c’est vachement long à écrire, Bénédicte)(Et puis vous la connaissez sous son nom de code, maintenant, alors je vais continuer comme ça et puis merde) qui m’avait secoué juste au moment où le préposé annonçait notre arrivée en gare. Alarm ! Alarm ! Schnell !

 

Les yeux cimentés, semi-enculotté, le train qui repartait au moment où je posai le pied au sol… Chancelant, je le regardai à regret s’éloigner vers d’improbables aventures. Un sale moment.

 

Thierry, c’était un objecteur de conscience, comme moi. Plus récent. Un chevelu. Il aurait pu avoir des dreadlocks, mais avec le visage trop émacié, non. Je l’avais vu lors de sa première semaine, il était encore un peu timide. Il nous a expliqué qu’il venait tout juste d’obtenir son permis et que c’était la première fois qu’il prenait le volant tout seul : d’habitude sa copine lui servait de copilote. Il dit aussi qu’il n’avait passé son permis que sous la pression du chef du Crcrdia local, comme pour se dédouaner. Il a bien insisté la-dessus.

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K
Et bien c'est moi la petite soeur des G ! Et l'improductive ce n'est pas toi mais moi, qu'il n'y ai aucun malentendu biensûr, je n'oserai pas ! Et pour l'info je passe régulièrement sur vos pages, je ne me reconnais donc pas dans "trop de monde" ... à bientôt
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S
Ô rage, etc.
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M
ça te plait de jouer les zénigmatiques, hein, alors y disait quoi, pierre corneille?
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S
Comme disait Pierre Corneille...
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M
super, on peut se re-amuser.françois, t'es où, tu viendes aussi ?c'est pas pratique pour les astygmates ce système, moi je vois pareil les 6 et les G
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