Le voleur de mangues
Il était une fois un petit Français en train de voler des mangues vertes. Evidemment, des dizaines de paires d'yeux le surveillaient, et depuis longtemps. Où que tu te trouves, dans ce pays, il y a toujours un regard posé sur toi. Toujours. Les petits blancs, ça attire l’œil, et les animations sont rares, en brousse. L’apercevant donc accomplir ce forfait, une dame apparut au seuil de sa maison en pisé, avec un panier de mangues bien mûres, bien jaunes-rouges comme il faut si on veut manger une mangue sucrée-juteuse comme savent l'être les mangues :
« - Faut pas grimper dans l'arbre, tu vas te blesser ! Tiens, des bonnes, là, lui dit t’elle en proposant ses fruits.
Imaginons un instant un jeune Africain perdu en France et chipant une pomme. Ricanons tous en chœur : allez hop, à la Seine !
Dans la brousse, il a découvert la générosité des habitants, l’hospitalité des plus pauvres que soi... Il n’a jamais eu ni faim, ni soif, alors qu’il a les poches vides comme l’œil de Le Pen ; les villageois l’ont recueilli, ils l’ont nourri, logé. Il leur a parlé, ils l’ont emmené pêcher le barracuda et le petit requin… Sans rien demander en échange.
En Occident, on aurait lâché les chiens. Peut-être Lulu idéalise-il cette façon d’être, il trouve tellement tout pourri en France… Parce qu’en réalité (c’est entre nous) si on disait aux Africains qu’à partir de maintenant, ils vont avoir des revenus décents, que crois-tu qu’ils feraient ? Evidemment qu’ils boufferaient des bagnoles à pétrole des machines à laver des petits biscuits enveloppés dans trois cent soixante-cinq couches d ‘emballage en plastique en papier en alu en carton des portables des pc des porcs en batterie des disques Universal, ils feraient comme les autres, de la fumée qui garde la chaleur, la consommation c’est le bonheur, possédez des trucs et des machins, allez-y, y’en aura pour tout le monde ! Mais dans la situation actuelle, ils ne sont pas encore nés qu’on leur a déjà tout pris. Lulu aimerait espérer quelque chose de mieux ailleurs... Une consommation raisonnable… Lui, il pense ceci : l'Afrique, c’est un continent sacrifié, le purgatoire de l'humanité. Les peuples y sont pauvres, voire misérables, c’est une constante. Ils manquent de soins, d’écoles, de routes, de sécurité… On leur « achète » leurs denrées à des prix dérisoires, c’est l’acheteur qui fixe les prix très très bas, on les oblige à acheter nos productions, les blés ne poussent pas drus sous les tropiques, mais les gens mangent du pain.
Bien vu, non ?
« - Faut pas grimper dans l'arbre, tu vas te blesser ! Tiens, des bonnes, là, lui dit t’elle en proposant ses fruits.
Imaginons un instant un jeune Africain perdu en France et chipant une pomme. Ricanons tous en chœur : allez hop, à la Seine !
Dans la brousse, il a découvert la générosité des habitants, l’hospitalité des plus pauvres que soi... Il n’a jamais eu ni faim, ni soif, alors qu’il a les poches vides comme l’œil de Le Pen ; les villageois l’ont recueilli, ils l’ont nourri, logé. Il leur a parlé, ils l’ont emmené pêcher le barracuda et le petit requin… Sans rien demander en échange.
En Occident, on aurait lâché les chiens. Peut-être Lulu idéalise-il cette façon d’être, il trouve tellement tout pourri en France… Parce qu’en réalité (c’est entre nous) si on disait aux Africains qu’à partir de maintenant, ils vont avoir des revenus décents, que crois-tu qu’ils feraient ? Evidemment qu’ils boufferaient des bagnoles à pétrole des machines à laver des petits biscuits enveloppés dans trois cent soixante-cinq couches d ‘emballage en plastique en papier en alu en carton des portables des pc des porcs en batterie des disques Universal, ils feraient comme les autres, de la fumée qui garde la chaleur, la consommation c’est le bonheur, possédez des trucs et des machins, allez-y, y’en aura pour tout le monde ! Mais dans la situation actuelle, ils ne sont pas encore nés qu’on leur a déjà tout pris. Lulu aimerait espérer quelque chose de mieux ailleurs... Une consommation raisonnable… Lui, il pense ceci : l'Afrique, c’est un continent sacrifié, le purgatoire de l'humanité. Les peuples y sont pauvres, voire misérables, c’est une constante. Ils manquent de soins, d’écoles, de routes, de sécurité… On leur « achète » leurs denrées à des prix dérisoires, c’est l’acheteur qui fixe les prix très très bas, on les oblige à acheter nos productions, les blés ne poussent pas drus sous les tropiques, mais les gens mangent du pain.
Bien vu, non ?
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