Joyeux anniversaire Bloggy !
Merde, où est ma gomme ? C'est encore le chat qui a joué avec ! Ou alors un gamin qui l'aura bouffée... Heureusement, j'ai un stock.
Aujourd'hui, j'ai un peu de temps, alors j'en profite pour faire plusieurs choses à la fois : lire, écrire, passer des coups de fil, faire du café et poster sur mon blog, auprès duquel je tente un timide retour, mais il fait la gueule, ce con, il laisse pendre son BR, ça me plaît pas du tout.
Bon, je ne suis pas sur mon blog pour parler de mon blog ce qui serait quand même le comble du nombrilisme, mais de celui-ci : BLOGGY a UN an !
C'est mon filleul !
Nous avons eu, la marraine Quichottine et moi, la mission de l'instruire dans la foi du blog ; il a fallu tout lui apprendre la netiquette, à ne pas parler aux blogueurs inconnus, et à ne déféquer que dans les lieux appropriés.
Nous avons parfois failli dans notre mission éducative, car il aurait surtout fallu que nous lui apprissions la politesse, si ce n'est la conjugaison, parce que, là, pardon, mais les gros mots, alors là, ça fuse ; quand je passe le prendre chez sa mère (la redoutable amazone), bon, j'arrive, je prends un cafè, comme ils parlent les Italiens, ils parlent très mal, d'ailleurs, les Italiens, on comprend rien à qu'est-ce qu'ils disent, on fume quelques gauloises de contrebande, forcément, nous sommes à Naples, enfin, voyons...
Bref, ensuite, je l'emmène faire sa promenade au parc.
Maintenant, qu'il sait marcher tout seul, mon Bloggy, je le laisse courir devant. Je le suis de loin parce que j'ai trop honte ; je ne veux pas qu'on sache que je suis de sa compagnie : il traîne la Madona dans la fange, il allume des incendies, lance des doigts d'honneur aux passants, il sympathise avec les pires bandits, fourrage parmi les tas d'ordures, il braille des chansons de corps de garde... Et il vocifère de ces gros mots, de ceux qu'on hurle quand on se retourne un ongle !
Le jour où je l'ai rencontré, il n'était né que depuis quelques heures ; les yeux vides, sa mère, dont il sortait à peine du crâne, le tenait par le talon au-dessus de l'Abîme de la Blogosphère, encore enfarinée par la naissance casuelle de cette créature dégoulinant de mucus cervical. Le bébé n'était pas très beau, anguleux, informe, encore agonisant de sa difficile mise bas... Mais il avait quelque chose de particulier, d'homérique dans le regard. Ça m'a plu et je suis resté pour lui apprendre la tétée.
Chris aimait cet enfant, et même si elle l'avait désiré, elle ne savait qu'en faire... Un camionneur, transsexuel et velu, était arrivé avant moi sur les lieux du drame, et tentait de leur introduire des bananes : nous échangeâmes quelques insultes (toujours la netiquette : « Si on te chie dans les bottes, rue, rue dans les brancards ! ») et nous décidâmes de ne plus jamais nous parler ; finalement, quelque temps plus tard, Bloggy, mon filleul, et Chris, sa farouche maman, énucléeront eux-même le malfaisant, camionneur, transsexuel et velu, et il retournera aux limbes. D'ailleurs c'était un con, ou une conne, on n'a jamais très bien su.
La suite, vous la connaissez.
Un an déjà.
Pff !
Joyeux anniversaire Bloggy !