Go ! Fin
Mon ennemi s'immobilise, le sternum de plus en plus lumineux : il va tirer, ça va faire mal, sans compter ses répulseurs placés qui balayent les alentours pour m'empêcher de fuir... Il fait feu ! Je n'ai que le temps de projeter un flux de toile sur son casque et de donner un coup sec. Je ne fais que dévier le tir, mais c'est suffisant. La poutre de bois est atomisée en milliers d'esquilles qui me déchirent le corps, alors je tombe sur les genoux, je pousse sur les bras pour me relever, sonné par la violence de l’explosion... Lui, il n’a qu’à redresser la tête, et tendre les mains… Il rase la base du mur dans un flash jaune et plusieurs tonnes de gravats me tombent sur le dos. Je m'évanouis un instant, et, à mon réveil, je perçois le bruit sourd de ses rétro-répulseurs, le son métallique de son armure qui touche le sol… Il avance, doucement, il va m'achever... Ce n'est pas possible, il faut... je DOIS m'en sortir ! Je pousse, je tire... Rien. Plus de jus, plus d'énergie... Alors tant pis, j’ai encore quelques secondes pour tenter le tout pour le tout : mon corps gonfle, enfle, mes os se dilatent et ma peau s'épaissit... Le tissu de mon costume se tend, les fibres synthétiques craquent sèchement, une à une… Je suis torse nu. M’arrêterai-je de grandir ? Des morceaux de maçonnerie glissent sur la montagne de muscles verts que je suis devenu. Je surgis, monstre de jade, puissant, haineux… Mes trois tonnes lancées d'un bond fracassent la poitrine de mon adversaire. Il est propulsé dans un grand klong ! , droit dans la devanture de l'épicerie du trottoir d'en face. Sous le choc, les poutres principales cèdent et le toit s'écroule sur l'homme de fer. Je traverse la rue pour finir le travail avant qu'il n'émerge, mais je n'ai pas le temps d'arriver, l'ensemble du bâtiment est soufflé. Sous une pluie de pierres, dans une fumée très épaisse, il se tient avec son casque sous le bras : « T'avais pas le droit ! C’est pas du jeu ! J’vais le dire !», pleurniche t’il. J'allais parlementer quand la cloche a sonné. Je cours vers le reste du groupe. Il me retrouve dans le rang. Je le regarde, narquois, droit dans les yeux, un sourire victorieux au coin des lèvres : « J't'ai mis la pâtée ! J't'ai mis la pâtée! J't'ai mis la pâtée ! Nananère !
- N'importe quoi ! Tu respectes même pas les règles, d’abord... Tarta gueule à la prochaine récré.
FIN
- N'importe quoi ! Tu respectes même pas les règles, d’abord... Tarta gueule à la prochaine récré.
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